LE MASQUE D'ANUBIS, POSTFACE

Juillet 2002.
Âmitiés à tou(te)s.

Enfin, "le masque d'Anubis" est bouclé.
Cette histoire m'a occupé du 26 juin au 3 juillet. Pendant toute une semaine et plus, j'ai écrit un épisode par jour, c'est épuisant et exaltant. Je suis allé si vite qu'il y a sûrement un tas de fautes et d'incohérence. Mais vous allez les trouver. A vous de bosser.
Je sais déjà que certain(e)s d'entre vous ont apprécié mon travail, et je remercie celles et ceux qui m'en on fait part. Vous avoir en ligne presque en direct est très... Comment dire ? Je me sens plus proche de vous que de n'importe qui d'autre, dans n'importe quelle circonstance. Encore Merci, et si vous ne me lisez plus pendant quelque temps, sachez que je recharge mes batteries... Grâce à vous toutes et tous, cela ne sera pas long. Vous êtes très inspirants (voir le sac poubelle).
Dans l'épisode 4, la jument Pauline. La partie que j'ai écrite en ressentant le plus d'émotion, il me semble. Je l'ai piquée, avec grand amour, à Laurence Semonin, dite "la Madeleine Proust". Je le lui dirais un jour, à la Laurence. Ce n'est pas vraiment du plagiat de sa jument Gazelle, mais je l'ai refaite à ma sauce, avec un souvenir de mon grand-père, qui parlait à mes 7 ans de Sydney, son cheval de la guerre de 14. Je scrute souvent l'horizon des champs pour revoir sa silhouette. On rit beaucoup avec la Madeleine, mais je pleure comme un idiot quand elle parle de Gazelle dans son spectacle. Et l'aigle des neiges. Rien que de taper ces quelques mots, j'ai les poils des bras qui se dressent et les yeux humides. C'est vrai, je ne plaisante pas, ces chevaux nous donnent leur force, leur courage, ils ont aidé à bâtir notre société, à maîtriser les forces de la nature. Ils ont tiré l'aigle des neiges sur les plateaux du Jura (géographique) et du Haut-Doubs, pour amener la sage-femme aux fermes. Ils ont donné la vie à plus d'un arrière-grand-père. Je les aime.
"L'Angèle des neiges", court métrage de Laurence Semonin, dans "La Madeleine Proust en forme", en K7 vidéo, pour rire et pleurer comme chez les gens simples.
A noter, comme je suis myope, j'avais cru lire au vol (au raccroc) "L'aigle des neiges", et en pensant à la forme, j'ai cru que c'était le chasse-neige en bois que tiraient les chevaux. Il est flou le Philou...

J'ai écrit une fin assez sombre, si l'on se place du point de vue de certains personnages, mais dans tout ce récit, c'est la part humaine d'un monstre qui parle. J'ai voulu aussi montrer la part du monstre dans l'humain, qui est inconsciente chez Pauline par exemple, et volontaire chez les "stagiaires" de la Louvière. Il y a même une part de divin dans le monstre. Dans tout ça, le capitaine "Franz" Kléber est peut être le moins masqué de tous.
Au niveau du temps. Chaque épisode m'a pris de 4 à 6 heures, soit la totalité de mon temps libre et un petit peu de sommeil. L'équivalent d'un épisode environ a été coupé sur la totalité. Documentation : Carte Michelin, plan de Paris, "Description de l'Egypte", "Un autre Moyen Age", dictionnaire Petit Larousse illustré, un tout petit peu d'internet pour préciser quelques souvenirs, la vie au temps des pharaons, etc.)
Méthode. Je tape directos, à fond, sans ponctuation ni contrôle, en Times corps 12 simple interligne. Quand il y a 4 à 6 pages, j'imprime, et je vais au jardin, quelle que soit l'heure ou la météo, pour ponctuer et mettre des flèches partout au feutre rouge et écrire des ajouts en illisible et vérifier l'intégration dans le fil conducteur du récit (c'est un dessin). Je reprends ensuite ces corrections à l'ordi, je relis. C'est fini. Je n'y retouche presque pas, sinon, je repars dans une autre direction. Cela s'est produit après la plupart "des coups de théâtre" de fin d'épisode. Je ne sais pas si cela se voit.
Toute ressemblance avec des faits ou des personnes réelles serait purement fortuite.
Sauf :
En ce qui concerne "l'homme du café", on pourrait y reconnaître Renaud, et surtout la pochette de "boucan d'enfer". C'est exprès. C'est renforçé par les anagrammes, qui sont, comme vous l'avez vérifié, ceux de Renaud Séchan. Le chanteur n'est cependant pas nommé explicitement.
Episode 5, les lacs du Connemara, tout le monde connait.
Ce qui n'est que suggéré
* Kléber (le général) et l'Egypte, voir les manuels d'histoire

Dommage. C'est inventé !
* une cérémonie du culte égyptien au cours de laquelle on utiliserait des masques
* Le domaine de la Louvière (et le Baptistère)
* le café Nordet
* la rue Monnier et ses impasses
* les passerelles tournantes au dessus des ruelles (mais dans certaines cours, oui)
* les DSD (et les pièces de 5 euros !)
* le sculpteur/fondeur Bouvard (son environnement historique et géographique existe bien)
* le canal des infos police (WD9598, c'est l'indicatif radio de Daktari...)
* Sésostris III n'était peut être pas à la bataille de Semna, en tous cas, il n'y a pas été blessé, cela ce saurait
* le prénom Anissàra
* l'escapade amoureuse de pharaon Khephren avec une danseuse
* la date de naissance du 2 février attribuée aux personnes dont on ignore le jour de naissance
* la reine Néfertari (qui a existé) servant sa garde hittite (enfin, on ne sait jamais, on a vu pire)
Tout ce qui précède est inventé.

La fin qui est écrite : L'homme du café n'apporte rien, il a reconnu dans les noms des vendeurs de masque des anagrammes de son propre nom, il a un exemplaire de la photo de l'antiquaire, une carte postale des années 20 tout ce qu'il y a plus ordinaire. Pauline est libérée. Anissàra repousse "Franz" Kléber, puis annonce à Pauline qu'elle va quitter Jacques car il ne veut pas d'enfant. Pauline et Anissàra sont enlevées par Anubis, Anissàra, qui est en fait Horus, prend possession du corps-masque de Pauline au cours d'une cérémonie de pesée des âmes avec trépanation. Elle (re)séduit Jacques, qui sera le prochain corps-masque de Osiris/l'homme du café.
J'avoue que Pauline était ma préférée, peut-être parce qu'elle est assez bien matérialisée dans ma vie réelle (la jeune fille, pas la jument, quoique, dans mon coin de campagne il y ait de sacrées belles comtoises).

Âmitiés à tou(te)s.